Glacis Nord du Fort de Charlemont à Givet
La Communauté de Communes Ardenne Rives de Meuse a fait appel à l’équipe d’Ingénierie en Infrastructures pour assurer la maîtrise d’œuvre de la création de bassins de rétention d’eaux pluviales sur un site sensible, tant du point de vue historique que du point de vue de la biodiversité.
Il s’agit du fort de Charlemont à Givet et son glacis nord, recoupé en tout ou partie par :
- une aire de protection de biotope sur ses rochers et ses falaises,
- un site Natura 2000 au titre de la directive « Habitat », dit des « pelouses, rochers et buxaie de la Pointe de Givet »,
- un site Natura 2000 au titre de la directive « Oiseaux », dit du « Plateau ardennais »,
- une ZNIEFF de type 2 « Ensemble des pelouses calcaires et milieux associés de la pointe de Givet »,
- une ZNIEFF de type 1 « Escarpements, fort de Charlemont et fort Condé à Givet »,
- et une inscription au titre des monuments historiques sur les « Restes du fort de Charlemont ».
L’analyse a porté sur les conditions du ruissellement des eaux pluviales du bassin versant concerné, et la définition d’aménagements nécessaires pour en assurer la gestion.
Le souhait initial de la Communauté de Communes et de la Ville de Givet, à travers son Plan Local d’Urbanisme, a été de rendre à ce fort emblématique son aspect du XVIIème siècle, qui n’était pas boisé. Le glacis nord a été ainsi déboisé sur plusieurs hectares avec l’ambition ensuite de reconstituer une pelouse pleinement favorable à la biodiversité.
Ce changement d’occupation des sols a néanmoins généré des impacts potentiels sur le ruissellement des eaux pluviales, pesant sur les secteurs urbanisés situés en aval immédiat.
Afin d’assurer la protection des personnes et des biens, il a été jugé indispensable de gérer les nouveaux apports pluviaux induits par le déboisement, en les interceptant de la façon la plus douce possible (noues de collecte et d’infiltration). Deux ouvrages de stockage d’infiltration se fondant au maximum dans le paysage ont été réalisés en 2021 et en cohérence avec les aménagements existants « type », qui géraient déjà les eaux pluviales d’une partie du bassin versant.